Tes yeux
Mon sourire est resté sur la porte d’entrée,
Et mes jambes sont parties direction la sortie,
Le ciel est si gris et l’asphalte mouillé,
Mais mon cœur s’en fous, il est déjà trempé.
Je marche comme un zombie,
Vers ce qui est censé nourrir ma vie,
Nos instants singuliers,
Troqués pour des bouts de papiers.
A l’arrêt du métro se fige aussi mon cerveau,
Durant son avancée, c’est le temps que je veux reculer.
A tire d’aile,
Quand les heures s’envolent
Je me pose dans tes yeux,
Bien trop peu...
Je me fous de leurs histoires,
Qui me paraissent bien dérisoires,
Leurs chiffres, leurs bénéfices,
Ne vont pas changer mes auspices.
Ma seule et unique richesse c'est toi,
L'or et la couleur de tes pleurs, de tes joies,
La seule opération que je veux calculer,
L'addition de tes pas qui me seront soustraits.
Au regard des aiguilles, je me pique les yeux,
Aux valses du cadran je veux accélérer les temps.
A tire d’aile,
Quand les heures s’envolent
Je me pose dans tes yeux,
Bien trop peu...
J'ai repris mon sourire de la porte d'entrée,
Et nos jambes sont allées, direction tes jouets,
Le soleil s'est caché sur notre plafond,
Mon cœur est tout chaud, il te chante des chansons.
Je me sens pleine de vie,
Noyée au fond de tes regards,
A peine je m'en réjouis,
Que pour toi il est déjà tard.
Je t'allonge dans ton lit et nos yeux se sourient,
Enivrée par cet instant, je veux figer le temps,
A tire d’aile,
Quand les heures s’envolent
Je me pose dans tes yeux,
Bien trop peu...
Merci à Nathalie Boissery-Demene pour son illustration sur mesure :)
Commenter cet article