Entre nous soi dit « Ceci n’est pas une faute »
Entre mes rêves
Il y a le temps,
Des bulles qui crèvent
Au fond du cadran.
Et ces années qui me pissent dessus,
En me berçant de malentendus.
Je suis nostalgique, c’est sûr, je sais,
Je pleure le futur présent au passé.
Entre mes doigts
Il y a le vent,
Qui gèle ma foi
Glace mes printemps.
Et mes icebergs sont tous désolés,
Beaucoup trop lisses ou trop épurés.
Je suis engourdie, je sais, c’est clair,
J’ai les mains tannées à trop frapper l’air.
Entre mes yeux
Il y a des dents,
Qui bouffent mes bleues,
Au beurre noir brûlant.
Et des mots l’air de rien qui mordillent,
Des phrases incisives sur mes papilles.
Je me suis fait sucrée, tu vois, ma vue,
Ca carie l’éloge d’en être revenu.
Entre mes roues
Il y a des murs,
Qui cachent les verrous,
Cloîtrent le futur.
Et ces traces de coups bombés de sang,
Toujours humides par manque de printemps.
J’ai tort, je sais, je dois lâcher prise,
Peut-être qu’alors je caresserais la brise.
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